Le collectif de photographes « Bruxelles Pixels », composé de six artistes résidents, montre Bruxelles sous un jour anticonformiste.
Les photographes posent un regard décalé sur cette ville, qu’ils en soient originaires ou pas. Natifs de la capitale ou débarqués ici par les hasards de la vie, l’important est que la magie opère ! Oui, cette ville si souvent décriée a ses défauts mais aussi ses grandes qualités, sa beauté particulière, ses secrets et mystères, ses petits coins de paradis, ses quartiers méconnus, ses habitants et personnages hauts en couleur…
MAKE BRUSSELS TOF AGAIN!
Du côté de la Jazz Station, venez découvrir Les Eraillures de la Ville par Patrice Niset.
« On habite toujours un espace clos, on ne court jamais bien loin, les voitures suivent des routes, les trains des rails, les avions, les fusées ne rejoindront jamais l’infini. On se cogne toujours quelque part. Régis JAUFFRET – Romancier français (Né en 1955) ».
Pendant six mois, le photographe Patrice Niset s’est cogné aux limites imposées par le passage du train dans la ville de Bruxelles. L’idée est simple en apparence. Explorer tous les points de connexions entre la ville et le rail. Les chiffres : 100km de voies, 34 gares actives, 3 passages à niveau, des centaines de ponts et tunnels, des milliers de jardins publics ou non.
Un perpétuel jeu de cache-cache…
Le chemin de fer est trois fois plus dense en région Bruxelloise que partout ailleurs dans le pays. Les voies ferrées y pourfendent la ville en se frayant un passage souvent dissimulé, régulièrement inaccessible mais qui s’impose avec force. Un espace dont la plupart des humains sont exclus et où quelques exclus trouvent régulièrement refuge. Les Eraillures de la Ville sont les écorchures superficielles de la métropole. Nous les côtoyons tous les jours sans vraiment les connaître.
Les chiffres : 100km de voies, 34 gares actives, 3 passages à niveau, des centaines de ponts et tunnels, des milliers de jardins publics ou non. Un perpétuel jeu de cache-cache.
Ou l’art de nous emmener au cœur du geste.
Le sujet de prédilection du photographe Patrice Niset est le travail de l’homme, la marque qu’il peut laisser sur son temps et sur l’Histoire. Une marque qui passe par des gestes, mille fois répétés et affinés au cours des siècles. Cet intérêt du photographe pour le monde du travail s’est d’abord exprimé par la prise de vue de sites industriels désaffectés. Déjà la trace d’une activité humaine, révolue cependant, captée par l’objectif. Depuis, il part à la rencontre du travailleur, entre dans son univers, s’approche au plus près de son geste et de l’objet qu’il travaille. Un univers chaque fois différent, imprégné de la façon de travailler dans l’atelier. Ce faisant, le photographe établit un état des lieux du monde du travail manuel actuel où les acteurs font corps avec leur passion. Passionné par les Arts et Métiers depuis une dizaine d’années, c’est l’envers du décor des ateliers que Patrice Niset illustre largement sur son site. Il y part à la rencontre des meilleurs artisans. Depuis quelques années avec le collectif Bruxelles Pixels, c’est le fonctionnement de la cité qui anime le photographe : les Gens du Canal, Piss& Love, Sphéricity, Six Feed Under et bien sûr les Eraillures de la Ville.
Vernissage vendredi 24 novembre à 19:00.